jeudi 12 juin 2014

Et si on essayait autre chose que du porno?


Statut: "L'érotisme est une pornographie de classe". Robert Escarpit


Cet article ne sera pas un porno bashing.
Non. J'ai 25 ans, j'ai été célibataire pendant un bon bout de temps,
j'ai aussi fini devant XNXX et TMC charme les soirs de disette.
Le porno c'est cool. Et ça doit le rester!
Le piment que tu mets pour rendre savoureuse ta rougaille saucisse .
En discutant avec des potes, en rencontrant des mecs,
j'ai découvert qu'il y avait plusieurs rapports au porno.
Des amies qui n'avaient jamais ouvert une vidéo, même par curiosité
et leur vie s'en portait très bien ainsi.
Des potes qui mataient pour délirer
ou d'autres qui fermaient les yeux devant des scènes érotiques
(ce mec est maintenant berger dans les montagnes).

Et puis il y a les bonhommes qui se sont construits au porno.
Exclusivement. Là le bât peut blesser.
Parce que du coup, l'endurance, la performance, les foufounes cailloux,
le "rough", les filles qui aiment systématiquement l'éjac faciale,
systématiquement la pipe version gorge profonde etc etc,
et bien ça devient "normal".
Ces mecs se flagellent dès qu'il y a une panne.
Parfois ne veulent pas descendre si le mont de vénus n'est pas imberbe.
Une fois la fenêtre de XNXX refermée,
le naturel devrait reprendre ses droits.
Faire "l'amour" à une fille ce n'est pas toujours des bifles,
du féraillage d'arrière train ou des étranglements érotiques.
Quand tu fais ça TOUT le temps, tu épices comment ensuite?
En missionnaire/étoile de mer?


Je me dis donc, déconstruisons un peu pour reconstruire beaucoup.

Les briques sensuelles:


Les romans à l'eau de rose.
Ouais gros! J'ai bouffé du "Mills & Boon" quand j'étais adolescente
comme toutes les petites Mauriciennes de mon âge.
Certaines ont retenu les fins heureuses.
J'étais trop cynique pour ça.
Par contre j'idéalisais les 20 pages de préliminaires, les 5 pages de l'acte
et les 10 pages de caresses et tendresses post-coïtales.
Ca a peut-être un peu trop élevé mes attentes au moment
de l'entrée dans l'arène, mais au moins j'étais dopée à la sensualité.




Les romans érotiques.
Parce qu'à un moment il faut level up.
A la bourse aux livres de la fac je trouvais cachés entre les classiques,
les petites/grandes anthologies de l'érotisme sous toutes ses formes,
des romans, des essais.
Et mon cerveau s'est abreuvé, affirmé, ouvert.
La sapiosexuelle se construisait.
On m'a récemment fait découvrir Esparbec.
Ca se dévore sans faim.




Les BD, les illustrations.
Loin des images crues et sans âme, se fondre dans les veloûtes érotiques,
laisser son imagination finir de construire l'excitation.
C'est beau. Dès que j'ai eu internet, mon premier réflexe
a été de consulter l'article
"Liste des Positions Sexuelles" sur Wikipedia
(depuis les illustrations ont changé c'est dommage).
Summum du kitsch et des joues rouges pour la jeunette que j'étais.
Parmi ceux chez qui vous pouvez vous laisser embarquer
Manara, Namio Harukawa, Grégory Mardon, Gracy Gimp ...


Les écrits.
En couchant sur papier mes envies, mes désirs, mes fantasmes.
Je devenais actrice de mon trouble.
Et ce trouble j’aime le partager; des échanges longs et enivrés.
Se placer dans le cerveau de l'autre pour exciter ses sens,
accepter qu'il en fasse de même.
Quand on se dit sapiosexuel, le charnel seul ne peut suffire.
Il en faut plus, un peu plus, des joutes verbales, la verve sensuelle.
Le "je ne sais quoi" qui donne un goût de "reviens-y".
S'immiscer aussi dans les récits des autres, rougir sans fin
quand ils parlent de fellation, de sodomie , de Pierre Loüys, de ferveur.

Le porno.
Oui quand même.
La culture porn comme le dit si bien Le tag parfait.
Baver un peu devant Deen, beaucoup devant Stoya.
Aimer l'amat, les gens comme vous et moi qui se donnent à voir,
qui sont parfois gauches, parfois amoureux.
Enivrés de sexe, de sueurs, de désir. Haleter en même temps qu'eux.

En tout et pour tout, la curiosité est mon seul moteur.
J'ai mis de côté mon surmoi, celui qui m'empêchait
d'être une femme libre dans son érotisme,
j'ai arrêté de penser à Jésus,
mort avant même que je ne puisse commencer à pécher,
je me suis enthousiasmée sans cesse, me suis promis de ne jamais juger.
Le mojo sexuel c'est beau, faire l'amour la plus belle chose qui soit,
faire du sexe sauvage aussi.
C'est un monde tellement vaste,
tellement fou que celui de l'érotisme et de la sensualité.
Explorez-le, il vous réserve des surprises.


Espièglement.
Cat



(un grand merci à mes relecteurs)

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